Hausse des dépôts sur le livret A
Lors des six premiers mois de 2011, le « livret A » a accueilli 10,7 milliards d'euros, portant le total placé sur ce produit à 205,4 milliards d'euros, selon la Caisse des dépôts (CDC). En juin, la différence entre les dépôts et les retraits a atteint 440 millions d'euros, en net ralentissement par rapport à mai (720 millions).
« Après être resté un an au plus bas niveau de son histoire à 1,25 %, aujourd’hui, le livret reprend un peu sa place dans les produits de placement » ajoute un banquier. La hausse de 50 points en août 2010, portant le taux à 1,75 % avait déjà entrainé une reprise de la collecte du livret A. Les encours correspondants avaient augmenté de 10,1 milliards d’euros pour atteindre 193,5 milliards d’euros en décembre 2010 (y compris la capitalisation des intérêts).
Ce mouvement s’est poursuivi début 2011, le taux ayant été porté à 2 % fin janvier, l’encours de livrets A atteint 203 milliards fin avril 2011, progressant en glissement annuel de 8,4 %. La tendance pourrait être relancée à la hausse car le taux de rémunération du livret A devrait passer à 2,25 % à compter du 1er août, ceci en raison de la hausse des prix, utilisée dans son calcul par la Banque de France.
Rémunéré au moins au taux d’inflation + 0,25 point, défiscalisé, totalement liquide, le livret A constitue un instrument très attractif d’épargne pour toutes les catégories de population. L’Observatoire de l’épargne réglementé (OER) indique, dans son récent rapport, qu’avec près de 60,2 millions de livrets détenus au 31 décembre 2010, le livret A reste le placement le plus populaire auprès des ménages, les particuliers en détiennent près de 59,5 millions (et les personnes morales 660 000).
Rapporté à une population de 65 millions, son taux de détention apparent est de 91,5 %. Ce dernier chiffre est toutefois artificiellement accru par l’existence d’une multi-détention, les actions entreprises à cet égard n’ayant pas encore permis de supprimer totalement ce phénomène.